La Stigmatisation

DÉFINITION DE STIGMATISER, STIGMATISATION

Etymologie : du latin sigma, marqué au fer rouge, emprunté du grec ancien stigma, piqûre.

Au sens propre, « stigmatiser » signifie marquer de stigmates, c’est-à-dire imprimer sur le corps une marque indélébile en guise de châtiment. Exemple : autrefois les esclaves fugitifs qui étaient marqués au fer rouge.

Au sens figuré, « stigmatiser » est marquer quelqu’un d’infamie, le dénoncer, le blâmer ou le critiquer publiquement avec sévérité pour un fait que l’on juge moralement condamnable ou répréhensible.

La stigmatisation est l’action de stigmatiser. C’est une action ou une parole qui transforme une caractéristique, un comportement, une déficience, une incapacité ou un handicap d’une personne en une marque négative ou d’infériorité. Elle est, en général, la conséquence d’une désinformation et de l’existence de stéréotypes sur un sujet donné.

La stigmatisation conduit au rejet social ou la mise à l’écart d’une personne ou d’un groupe de personnes qui sont perçues comme allant à l’encontre des normes culturelles du groupe ou de la société à laquelle elles appartiennent.

Exemples de stigmatisation :

maladie mentale,maladie infectieuse (lèpre),handicap,couleur de peau,religion ou athéisme,homosexualité,nationalité,appartenance ethnique,etc.

 D'après Wikipédia: Nous vivons dans une société de plus en plus individualiste, où les solidarités les plus élémentaires sont mises à mal. Les stigmates de la maladie (effets indésirables des médicaments, comportements à risques,...) rendent le malade fragile. Les personnes souffrant de troubles psychiques seraient, de par leur vulnérabilité, plus souvent les victimes de viols et d'agressions2,23. La prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante qu'en population générale. La prévalence des vols sur personnes est quant à elle 140 fois plus élevée24.
Environ 95 % des meurtres sont commis par des personnes n'ayant aucune pathologie mentale.
A celà, il faut ajouter que 30 à 50 % des personnes sans domicile fixes souffriraient d'une maladie psychique.



-Violence exercée sur autrui : tous types de violence confondus, 3 à 5 % seraient dues à des personnes soufrant de troubles mentaux. S’il ressort indéniablement des études épidémiologiques une augmentation réelle du risque de violence exercée par les personnes souffrant de troubles mentaux graves par rapport à la population générale non malade, celles qui ont commis des actes violents sont en nombre absolu très peu nombreuses. Les violences causées par des patients évoluent parallèlement à la violence observée dans la société, et elles s’observent en premier lieu au détriment de l’entourage proche, famille ou soignants.
 
-Toutes les personnes souffrant de troubles mentaux ne sont pas violentes, il s’en faut de beaucoup : l’agressivité représente l’exception et non la règle dans la présentation clinique. Depuis les années 1990, des études méthodologiquement rigoureuses auraient dû permettre d’apporter un éclairage serein et réaliste sur les liens réels entre maladie mentale et violence. La vérité documentée est que la très grande majorité des comportements violents sont le fait de sujets indemnes de troubles mentaux graves (troubles schizophréniques et autres troubles délirants, et troubles de l’humeur) : ces derniers seraient en lien avec 0,16 cas d’homicide pour 100 000 habitants et par an, alors que le taux d’homicides en population générale est de 1 à 5 pour 100 000 habitants et par an.

Dans Histoire du Diagnostic, je tenterais d'expliquer les évolutions historiques qui ont menées à la Psychiatrie actuelle.